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Le podcast OpinionWay dédié au management des organisations !

Une étude d’Opinionway pour Eleas montre que les femmes prennent moins de pauses au bureau et se connectent plus souvent à la maison que les hommes.

Débranche, débranche tout. Débranche, débranche, débranche tout, revenez à vous. Au bureau comme à la maison, les femmes ont tendance à moins s’accorder de pause et à consulter sans arrêt leur portable et leur smartphone. Ce stakhanovisme plus ou moins volontaire n’est pas sans conséquence sur leur santé physique et morale. Attention danger !

Une étude de novembre 2018 réalisée par Opinionway pour le cabinet Eleas tire la sonnette d’alarme. Deux ans après sa mise en place officielle, le droit à la déconnexion n’est toujours pas appliqué dans la majorité des entreprises. C’est même le moins que l’on puisse dire… « Cette mesure a du mal à se mettre en place, regrette Eric Goata, le directeur général délégué d’Eleas qui est spécialisé dans le conseil en qualité de vie au travail et dans la prévention des risques psychosociaux. Ces dernières années, un tiers-temps professionnel s’est installé. Il s’agit d’une zone grise dans laquelle on est à la fois au travail et à la maison. La déconnexion n’est donc toujours pas un droit acquis ».

Société patriarcale

Au bureau, 21% des femmes affirment ne faire qu'une pause par jour alors que seulement 11% des hommes en font autant. Ils sont en revanche bien plus nombreux à s’arrêter autant de fois que nécessaire (27% contre 19% des femmes). De retour à leur domicile, les employées sont bien plus nombreuses que leurs collègues à se connecter les soirs et week-end (47% contre 32% chez les hommes). Mais comment expliquer cette « addiction » au smartphone et ce besoin de garder un lien avec son activité professionnelle après avoir regagné ses pénates ?

« La France est restée une société patriarcale dans laquelle les tâches entre les hommes et les femmes ne sont toujours pas également réparties, constate Eric Goata. De nombreuses salariées commencent une seconde journée quand elles rentrent chez elles. Elles quittent leur travail un peu plus tôt que leurs collègues pour assumer toutes les tâches qui leur sont implicitement attribuées comme faire les courses ou s’occuper des enfants. Mais comme elles rentrent chez elles avant les hommes, elles se sentent souvent obligées de travailler à la maison pour compenser cette absence à leur poste ». Ce sentiment diffus d’être responsable d’une faute est la raison principale qui explique « l’hyperconnectivité » des travailleuses. Quand elles ne culpabilisent pas de ne pas assez gérer leur foyer... [...] lire la suite

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