Dans une époque où la responsabilité apparaît de plus en plus vitale à la performance des entreprises, accélérer la transformation « responsable » du secteur du luxe est une nécessité, voire une urgence.
En matière d’engagement et de RSE, les marques de luxe souffrent d’un péché originel : leur modèle exclusif, qui « profite » à un très petit nombre, semble par essence opposé au bien commun.
Il apparaît aussi comme un consommateur gourmand de ressources rares et, fort d’une tradition de secret, se heurte à la demande actuelle de transparence. Enfin, la diversité y est très faible ce qui contraste avec une société qui aspire à l’inclusion. Conséquence : selon une étude, les marques de luxe sont bonnes dernières d’un classement en matière d’engagement*.
Mais le luxe peut et doit être autre chose : le luxe a une responsabilité dans le devenir du monde et c’est une responsabilité singulière, celle de développer la beauté du monde, que chaque acteur de ce secteur assumera à sa manière.
Pour y arriver, 6 priorités.
1- Créer les conditions pour que chaque collaborateur soit réellement acteur de la transformation de son entreprise
Il s’agit ici de mettre en place des programmes de sensibilisation et de formation pour faire comprendre les enjeux auxquels l’entreprise doit faire face et le rôle qu’elle veut jouer dans la société. Cela suppose de formaliser la mission de l’entreprise et de la diffuser en s’assurant de son appropriation par tous. Ensuite, il faut développer les compétences nécessaires à l’évolution des pratiques métiers du fait de la réglementation, de la création de nouveaux concepts et instauration de nouvelles méthodes… Les critères de décision et indicateurs de performance doivent être adaptés en ce sens.
2- Concevoir des produits et services sans impact négatif sur l’environnement tout en préservant l’esprit de création au cœur du luxe
Une part importante des produits du luxe ont un impact significatif sur l’environnement, en particulier du fait de leur consommation de ressources naturelles et certaines pratiques d’obtention ou de fabrication apparaissant négatives aux yeux de certaines parties prenantes : extraction des pierres et métaux précieux, exploitation du cuir, process industriels et exposition des salariés…